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29 avril 2006 6 29 /04 /avril /2006 17:36

J'ai décidé depuis peu d'ouvrir une rubrique "affaires criminelles", car je suis fasciné par toutes les "affaires" et autres faits divers qui ont défrayé la chronique.

Tous ces évènements me font l'effet d'une sorte de baromètre de l'individu ou de notre société toute entière, ils sont des témoignagnes impitoyables sur ce que l'être humain est parfois capable de produire, sciemment ou non, pathologiquement ou non.

Toujours dans le même registre, je trouve également passionnant les ouvrages de Jacques Vergès, parmi lesquels La Justice est un jeu, ou encore le formidable Dictionnaire amoureux de la Justice.

Parmi ces grandes affaires criminelles, on pourrait citer L'affaire Ranucci (= l'affaire du Pull over rouge), dernière exécution capitale en France en 1976, l'affaire Dominici rendue célèbre à l'écran par Jean Gabin, etc. ou plus récemment l'affaire Omar Raddad.

L'affaire des disparus de Mourmelon également, dont les faits vous sont résumés sur cette page :

http://www.disparusdemourmelon.org/documents/rapports.htm

http://www.disparusdemourmelon.org/disparitions-enquete/historique.htm

Je vous invite à relire notamment les différents rapports des psychiatres, disponibles en fichier PDF, sur notamment la personnalité de Pierre Chanal, principal suspect dans l'affaire, dont on ne saura jamais s'il est le meurtrier recherché.

Cette affaire est éloquente car elle illustre (bien avant le scandale d'Outreau) les failles béantes d'un système judiciaire à bout de souffle.

Lisez attentivement le rapport de surexpertise rédigé en novembre 1997 par Loïc Le Ribault : la mission donnée par le juge d'instruction Chapart était la suivante :
« Prendre connaissance du rapport dressé le 21 juin 1988 par M. Haguenoer et par M. Lancelin ainsi que du rapport dressé le 29 mai 1995 par M. De Coninck et par M. Lancelin dans le cadre de l'instruction 54/87 suivie au T.G.I. de Saint-Quentin (Dossier O'Keeffe).
Faire tout commentaire sur ces rapports, et répondre précisément à l'intégralité des remarques formulées dans le cadre de la mission qui leur avait confiée par M. Lancelin et par M. De Coninck sur les rapports du CARME datés du 23/11/88 et du 19/12/88
 ».

La conclusion de Loïc Le Ribault, reprise par la juge d'instruction sous une forme "politiquement correcte", est édifiante : « Le rapport constitue la preuve écrite, sans doute une des rares existant dans l'histoire de l'expertise judiciaire scientifique, de malhonnêté intellectuelle de la part de deux prétendus experts dans le but de discréditer à tout prix le travail d'un collègue qui dérange, au risque d'abuser un magistrat et de ruiner une enquête criminelle ».

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